Visite du Mémorial du Mont Faron (article d’élève de la 4ème défense)
Lors de notre visite au Mont-Faron encadrée par Mme Goujit, le Colonel Baldet, Mmes Jolly et Gimenez et M. Le Guern, nous avons eu la chance de découvrir le Mémorial du Mont Faron, un lieu unique en France qui retrace l’histoire du débarquement en Provence d’août 1944. Le Colonel Baldet nous a guidés lors de cette visite et nous a présentés l’opération “ANVIL – DRAGOON”, le débarquement dans le sud de la France.
L’idée d’un débarquement dans le sud de la France avait été longuement débattue par les Alliés et leurs états-majors lors de conférences interalliées réunissant les Américains, les Britanniques et les Soviétiques. En novembre 1943, lors de la conférence interalliée de Téhéran, l’opération Overlord (le débarquement allié en Normandie) a été décidée. Cependant, le Premier ministre britannique, Winston Churchill, s’opposait à l’idée d’un second débarquement complémentaire à Overlord dans le Sud de la France.
Malgré cela, en janvier 1944, un état-major appelé “Force 163”, basé en Algérie, a été chargé de préparer une opération amphibie dans le Midi. Cette opération, baptisée “Anvil” (Enclume), avait pour objectif d’ouvrir un second front en France, encerclant ainsi les forces allemandes avec les troupes d’Overlord, tout en libérant les ports de Toulon et de Marseille pour y acheminer des hommes et du matériel.
Le 15 août 1944, l’opération rebaptisée “Dragoon” a été lancée sur les côtes de la Provence pour ouvrir ce second front sur le territoire français. Près de 2 000 navires de guerre et autant d’avions y ont participé. La 7e armée américaine du général Patch, comprenant les forces françaises de l’armée B commandées par le général de Lattre de Tassigny, est arrivée près des côtes dans la nuit du 14 au 15 août.
Dans la région de Provence, les résistants ont été prévenus par Radio-Londres. Peu après minuit, tandis que les Rangers américains débarquaient sur les îles du Levant, les premiers commandos français s’emparaient du Cap Nègre et établissaient une tête de pont vitale autour du Lavandou. Dans la nuit, plus de 5 000 parachutistes alliés étaient largués au-dessus de la vallée de l’Argens pour verrouiller les voies d’accès aux zones de débarquement, bénéficiant du soutien des Forces françaises de l’intérieur.
À l’aube, un bombardement aérien et naval a détruit les batteries allemandes. À 8 heures, les 3e, 36e et 45e divisions d’infanterie américaines se sont lancées sur les plages côtières entre Cavalaire et Saint-Raphaël. Le 16, les principales forces françaises ont commencé à débarquer. Pendant que les forces américaines remontaient vers la Durance et la vallée du Rhône, l’armée B devait prendre Toulon et Marseille, des ports vitaux pour la stratégie des Alliés.
Le Colonel Baldet, que tous les élèves ont écouté avec un grand intérêt, nous a également expliqué la bataille de Gazala, l’opération Brassard et le débarquement des Alliés en Provence. J’ai peut-être omis quelques débarquements, et si tel est le cas, je m’en excuse.
Denis, élève de 4ème Défense